Spécial Festival de Cannes 2012
Son "Student", un enchaînement presque ininterrompu de plans fixes, occulte judicieuses certaines parties de l'action pour ne nous montrer que le résultat, notamment lors de violences physiques, et cette manière de faire nous rappelle le cinéma de Kitano.
"Student" télescope l'humour avec le tragique, et ça marche. De plus, son histoire, inspiré du "Crimes et châtiments" de Dostoïevski mais transposé dans le Kazakhstan d'aujourd'hui, reprend la trame de l'étudiant sans le sous qui est amené à commettre un double meurtre dans sa quête de rééquilibre entre les riches et les pauvres.
Le film en profite pour dénoncer ouvertement le système capitaliste, dont la fin justifie les moyens, et dont la concurrence à n'importe quel prix devient un fléau pour l'individu. L'excès et le pouvoir de l'homme riche étant matérialisés dans une star du cinéma et son compagnon. De belles qualités donc pour ce long-métrage qui interpelle mais ne convainc pas complètement ; peut-être à cause des comédiens non professionnels qui n'arrivent pas à nous embarquer totalement avec eux, ou bien du rythme légèrement soporifique de l'ensemble. Quoi qu'il en soit Omirbayev n'a pas su retranscrire la force de l'œuvre originale.
R. Pignon
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