VENDREDI 19 JUILLET
Théâtre de Verdure - Nice
19h30 : Début de soirée berçé en rythme par la douceur de Clarcén
En première partie de cette soirée exaltante mais non moins mitigée (voir ci-dessous) une douce et réjouissante découverte. Clarcén, alias Laurence Cherbuy, a fait battre le rythme de cette fin de journée avant de laisser la place à Raphaël et Olivia Ruiz sur la scène du théâtre de Verdure. Autodidacte talentueuse, Clarcén compose elle-même des morceaux originaux, électro pop auquel elle agrémente de son chant cristallin une sensualité langoureuse, dont le timbre approche les tessitures de voix de Camille ou encore de Coeur de Pirate.
Qu'elles soient anglaises ou françaises, les paroles éthérées, presque oniriques, valsent sur des rythmes élastiques, cadencés par le guitariste et le batteur de la chanteuse qui, en plus de donner de la voix, troque sa guitare pour le tambourin ou encore le synthé, selon les morceaux.
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S. Alunni
20h30 : La kermesse de Raphaël suivi de la tempétueuse Olivia Ruiz
RAPHAËL
La prétention risque de l'étouffer. Changeant de guitare à chacune de ses chansons, oui oui, à chacune sans exception (et on se demande bien pourquoi vu qu'il n'est pas un guitariste hors pair... Euh, c'est peut-être pour ça justement) ce qui nécessite deux techniciens ; un pour systématiquement lui amener le nouvel instrument (pure précaution au cas où Raphaël aurait à faire 5m pour aller chercher ses guitares lui-même) et un autre pour démêler l'éventuel noeud que pourraient faire les câbles, car Raphaël ne semble pas assez pro pour s'en occuper lui-même. Il faut dire que l'énergie du monsieur nous laisse pantois, une nonchalance lascive qui aurait du mal à se targuer d'une véritable énergie.
Vous l'aurez compris, à part deux ou trois titres, les morceaux s'enchaînent sans nous donner la pêche tandis que l'impassibilité du public rend l'atmosphère soporifique. Et alors que nous ne sommes que très peu convaincus par son show, Raphaël se plaint d'effets de Larsen répétitifs et en rajoute une couche en annonçant : "c'est un peu comme la kermesse, un spectacle de fin d'année". Comble de l'absurdité, ses propos nous abasourdissent alors que lui, jovial, s'en repaît. Et une fois son créneau horaire expiré, un simple signe de la main et puis s'en va. Ouf ! heureusement que la foule ne parvient pas à le faire revenir.
OLIVIA
Et voilà qu'arrive la petite tornade, Olivia Ruiz. Difficile de ne pas faire la comparaison, tant son énergie communicative échauffe un public jusque là absent. S'agitant en tout sens, la sémillante chanteuse est aussi dynamique que sexy. La couleur est annoncée, elle va livrer un set résolument rock et réveiller la foule quelque peu assoupie.
Chacun des musiciens excelle sur sa partition tonitruante et Olivia chante avec une justesse millimétrée, tout en chaloupant ses membres sans discontinuer. Ses chansons endiablées conquièrent si aisément l'auditoire que son professionnalisme semble un jeu d'enfant. Sa musique nous tient en haleine de bout en bout et, après un rappel aussi bruyant que chaleureux, Olivia revient en tenue de guêpe et termine en beauté avec le tant attendue "La Femme Chocolat". Spectacle on ne peut plus réussi pour cette artiste qu'il faut absolument découvrir en live, ambiance garantie !
R. Pignon
JEUDI 18 JUILLET
Théâtre de Verdure - Nice
19h30 : Son Frascassant
DALLAS FRASCA
Le meilleur de cette soirée se résume très certainement à sa première partie. Bien que le concert de Rover fit aussi son effet (!), le souvenir de la première demi-heure reste le plus marquant...
Une jeune australienne accompagnée de deux musiciens en furie ont fait vibrer et vrombir la scène du théâtre de Verdure grâce à un rock déchaîné. Une crinière rouge et un nom (même pas de scène) qui lui va comme un gant clouté : Dallas Frasca. Une artiste qui fait son chemin depuis trois albums et commence à pointer le bout de son nez dans l'hexagone.
Du rock viril et dansant dont l'atout charme réside dans la force et la subtilité de ses mélodies très variées. Aussi délurée que la couleur et la coupe de sa masse capillaire, Dallas nous régale de son énergie débordante et de sa voix rauque et éraillée qui ajoute du relief à ces compositions originales.
Sur scène, ça ne trompe pas, le show est résolument rock, physique et endiablé, pour ce trio qui se donne à fond, tout en son et en sueur.
Leur dernier album "Sound Painter" (sur lequel figure l'excellent "All my love", voir ci-dessous) est à se procurer absolument pour qui aime le rock alternatif dans son plus simple appareil. Coup de coeur !
S. Alunni
"All my love" extrait du 3e album de Dallas Frasca, "Sound Painter"
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