LES INFIDELES de Jean Dujardin, Michel Hazavanicius... *
CONTRE
Le film-événement ! Avec notre Jean Dujardin national, fraîchement oscarisé en Amérique, il est beau, il est français, et le voilà à l'affiche d'un film sur l'infidélité. C'est si français, l'infidélité. Tellement qu'outre-atlantique on a bien failli ne pas lui donner l'Oscar à cause de ça ! Quelle classe, l'Oscar en poche il revient chez nous traiter d'un sujet sulfureux. Ça ne pouvait qu'être drôle et fin, touchant et juste, vrai et triste, en un mot, français.
Malheureusement "Les Infidèles" est juste une plate comédie à peine drôle. Oui, on se marre de temps en temps, mais on s'attendait à quelque chose d'un peu plus creusé, un peu plus subtil. Et l'infidélité à la campagne ? Et la souffrance de l'infidélité pathologique ? Et la beauté du coup de foudre d'un soir ? Mais on ne voit quasiment que des riches parisiens. L'adultère est abordé dans une succession de courts-métrages creux et de saynètes niveau Caméra Café. Des beaux gosses qui discutent l'air de rien en copulant avec des blondes idiotes ramassées en boîte, à la scène de ménage ultra-cliché d'un vrai couple (Jean Dujardin et Alexandra Lamy), l'ensemble est terriblement décevant, mis à part quelques sketches effectivement cocasses, mais hors sujet dans les salles obscures à dix euros la place plein tarif.
Malheureusement "Les Infidèles" est juste une plate comédie à peine drôle. Oui, on se marre de temps en temps, mais on s'attendait à quelque chose d'un peu plus creusé, un peu plus subtil. Et l'infidélité à la campagne ? Et la souffrance de l'infidélité pathologique ? Et la beauté du coup de foudre d'un soir ? Mais on ne voit quasiment que des riches parisiens. L'adultère est abordé dans une succession de courts-métrages creux et de saynètes niveau Caméra Café. Des beaux gosses qui discutent l'air de rien en copulant avec des blondes idiotes ramassées en boîte, à la scène de ménage ultra-cliché d'un vrai couple (Jean Dujardin et Alexandra Lamy), l'ensemble est terriblement décevant, mis à part quelques sketches effectivement cocasses, mais hors sujet dans les salles obscures à dix euros la place plein tarif.
L. Despoisse
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| Gilles Lelouche, tout en finesse... |
POUR
On aurait pu reprocher au film son manque global d'homogénéité mais cela aurait été vain car le propre du film à sketches est de proposer des segments variés et hétérogènes, qui sont reliés entre eux par un fil conducteur ; en l'occurrence l'adultère. Et quel plaisir pour le spectateur qui se fait surprendre sans cesse par les divers registres et les changements de rythme du long-métrage ! Et quelle performance pour les deux interprètes principaux qui se transforment constamment au cours du film ! Gilles Lellouche et Jean Dujardin se mettent à nu lors de prestations tantôt sincères tantôt outrancières, mais toujours jubilatoires.
Après une introduction savoureuse, digne du talent de Bertrand Blier, où le duo masculin interprète Fred et Greg, personnages immédiatement cultes qui clôtureront le film en apothéose, le réalisateur Hazanavicius, dont on connait l'humour corrosif depuis les récents OSS 117, nous offre une nuit d'hôtel mémorable entre un Jean Dujardin looser et une Isabelle Nanty inattendue.
La suite change de registre et nous entraine sur les quais de Seine nocturnes, lorsque le vaillant Gilles Lellouche subira une déconfiture touchante face à la sémillante Clara Ponsot. Et le reste du film est toujours ainsi, on est télescopé en permanence entre humour cocasse, moment d'émotion et farce potache qui ne se prend pas au sérieux, tout comme le démontre la réalisation d'Alexandre Courtès, qui tourne en dérision les infidèles et crée de véritables malades du sexe.
Un humour cinglant qui saura dérider même les plus sceptiques !
La suite change de registre et nous entraine sur les quais de Seine nocturnes, lorsque le vaillant Gilles Lellouche subira une déconfiture touchante face à la sémillante Clara Ponsot. Et le reste du film est toujours ainsi, on est télescopé en permanence entre humour cocasse, moment d'émotion et farce potache qui ne se prend pas au sérieux, tout comme le démontre la réalisation d'Alexandre Courtès, qui tourne en dérision les infidèles et crée de véritables malades du sexe.
Un humour cinglant qui saura dérider même les plus sceptiques !
R. Pignon
"Les infidèles"
* Réalisé par Emmanuelle Bercot, Jean Dujardin, Gilles Lelouche,
Michel Hazavanicius, Eric Lartigau, Alexandre Courtès, Fred Cavayé
Avec : Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Alexandra Lamy,
Sandrine Kiberlain, Isabelle Nanty, Géraldine Nakache,
Manu Payet, Guillaume Canet, Clara Ponsot
Sortie : mercredi 29 Février
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